"Priorité au pontage après un infarctus"

Faut-il choisir le pontage, la dilatation des coronaires par ballonnet ou la pose de stent après un infarctus ?

"Si le choix se fait souvent au cas par cas, l'étude Syntax publiée dans le New England Journal of Medicine se prononce plutôt en faveur du pontage. Car les complications cardiaques et cérébrales, survenant dans l'année qui suit l'intervention, sont plus faibles dans le groupe des pontés. Les auteurs de l'étude concluent donc que le pontage reste le traitement standard."

Source :
Sciences et Avenir
Avril 2009 (p. 36)

Mon commentaire :
Le Professeur Daniel Loisance ne disait pas autre chose, et c'était déjà en 2004 !

Extrait de la présentation du Professeur Daniel LOISANCE, qui dirige le service de chirurgie cardiaque à l'hôpital Henri-Mondor, Créteil (24/11/2004) :

"Assistance circulatoire : bilan et perspectives" :

"La chirurgie de l’insuffisance cardiaque : le cœur artificiel. Reste un formidable ‘challenge technologique’. N’est toujours pas disponible. Ce challenge est ‘drivé’ par un formidable développement de l’incidence de l’insuffisance cardiaque", qui s’est développée au cours de ces dernières décennies, du fait de l’allongement de la durée de vie, dans les pays développés et non développés, mais aussi du fait de la réussite des traitements médicamenteux : tous ces cardiologues conduisent les malades en insuffisance cardiaque à vivre de plus en plus vieux. "Les médecins sont efficaces avec leurs médicaments, et on est en train de générer toute une population qui souffre d’insuffisance cardiaque qui échappe au traitement médicamenteux », mais qui néanmoins est bcp trop jeune pour mourir." Les cardiologues ont aussi imaginé une opération qui est "un formidable modèle pour générer de l’insuffisance cardiaque", avec les "stents". [Petits ressorts qui sont placés à l’intérieur d’une artère coronaire rétrécie, afin de la dilater. "L'angioplastie coronaire ou dilatation transluminale est l'intervention qui consiste à traiter une artère coronaire rétrécie en la dilatant au moyen d'une sonde munie d'un ballon gonflable à son extrémité. Cette intervention se fait sous anesthésie locale mais nécessite toutefois une surveillance particulière du patient." (Wikipedia)]

Au contact du stent se produit "une activation permanente des plaquettes", ce qui provoque une "embolisation continue du lit d’aval par des agrégats plaquettaires, ce qui conduit à une détérioration ventriculaire à bas bruit. Et le destin de ces gens qui ont des stents dans les coronaires, c’est de finir en insuffisance cardiaque, par cardiomyopathie ischémique chronique, mais surtout par sclérose diffuse du myocarde d’aval. Alors bon, ce n’était pas souhaité. Nous, les chirurgiens qui connaissions bien les stents, nous avions tiré la sonnette d’alarme. Mais le stent, c’est la panacée : une petite incision de moins d’un mm, un trou d’aiguille, et on fait ce qu’on fait les chirurgiens depuis 40 ans, avec une grande sternotomie. [Définition : section du sternum lors d'une opération visant les organes du thorax, le cœur en particulier]. Alors vous pensez que… y’ a pas photo ! Les malades choisissent, mais personne ne leur a parlé de ça ! Alors, quand ils sont en insuffisance cardiaque, ils viennent voir les chirurgiens et leur disent : ‘Pourquoi ne nous l’aviez-vous pas dit ?’ Nous l’avons dit, publié, écrit, et nous le chantons dans toutes les conférences qu’on peut faire sur l’insuffisance cardiaque. Mais personne ne nous entend. C’est normal."

Source :
http://www.canal-u.tv

Nature de la source : vidéo (durée : 35 mn).

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